mercredi 11 mai 2016

11 mai 2016 - Départ pour Nice > Denver > Colorado Springs

Ca y est ! C'est parti pour trois grandes semaines d'aventure.

J'ai réussi péniblement a terminé mes topos et briefs divers, et la synthèse de suivi pour les afficionados. 
Les bagages sont bouclés... chargée à bloc encore une fois, casse-tête en trois dimensions pour faire entrer ma vie pour les 24 jours à venir dans un sac de 23 kg, un gros bagage à main, et un petit sac léger en annexe.
Je repars donc avec le kit de l'aventurière moyenne à savoir, pas vraiment léger :
> ma nouvelle tente, dont j'espère qu'elle deviendra ma meilleure amie
> mon gros duvet et le drap de soie qui va bien
> les chaussures et les bâtons de rando 
> la pharmacie de secours pour parer à toute éventualité en attendant de trouver un lieu civilisé
> tout le reste, casé dans les coins une fois que le sac est déjà à moitié rempli !  
> mon roadbook... énormissime, qui contient le programme détaillé de mes explorations et tiendra lieu de copilote et de GPS sur place. Les plans A et les plans B... les chemins de traverse et les chemins alternatifs.
> et toute l'électronique, dans le bagage à main, dont l'appareil photo, et le smartphone qui se transforme en allié précieux au fil du temps.


Donc aujourd'hui, j'embarque.
Direction aéroport de Nice. Irene m'a récupérée avant l'aube. J'ai à peine eu le temps de prendre une douche et je ne me suis pas couchée. L'appartement est dans un état cataclysmique... je déploierai de l'énergie au retour pour lui rendre figure humaine.

Enregistrement sans souci. Le sac pèse précisément 23,5 kg. Je découvre le nouveau visage de l'aéroport avant qu'Irene ne m'abandonne... Allez, une photo pour la route !


Je m'accorde un café + croissant en attendant l'embarquement. Pas sûre d'en retrouver à la hauteur d'ici un mois. La zone d'embarquement a subi un lifting complet et ce n'est pas encore terminé. On a maintenant l'impression d'avoir un aéroport international aux normes internationales, avec une vraie zone commerciale et tout et tout. Mais c'est plutôt réussi.
   
Vol pour Munich, à l'heure. On a un tout petit coucou qui ressemble à un autobus volant. La météo est grise...


Munich. Tranquille. Largement le temps de rallier la zone internationale. La paperasse va vite. Arrivée à la porte d'embarquement il règne une effervescence inhabituelle qui ne cadre pas avec l'ambiance feutrée des lieux. Sur le coup, j'ai du mal à identifier ce dont il s'agit et si cela me concerne un tant soit peu.
De fait, ce sont des palabres officiels devant un parterre de voyageurs VIP, affublés de badges et de gros coeurs en pain d'épice. Se relaient au micro le directeur de l'aéroport de Munich, puis la directrice de l'aéroport de Denver, le maire de Denver en personne aussi (j'ai vu sa photo en page éditoriale du Official Visitors Guide of the Mile High City, Denver), et d'autres "huiles". L'objet de cette cérémonie protocolaire, sur fond de flonflon typiquement bavarois (les hôtesses arborent de jolis costumes traditionnels !), c'est l'inauguration de la route Munich-Denver, qui avait été suspendue en 2001. Vol inaugural, gage de coopération économique renforcée entre les deux villes et les deux aéroports, espoirs de retours financiers à la hauteur, bla bla bla.


 

On finit quand même par nous faire embarquer, à l'heure. Incroyable. Le souk qui régnait dans le hall de départ est rentré dans l'ordre en un clin d'oeil. Nous avons reçu un joli coeur en pain d'épice commémorant l'événement. 


Vol sans problème. L'avion est à dimension humaines. C'est souvent le cas au départ de Munich. Comme c'est plus loin que Francfort, ils doivent embarquer plus de carburant... et donc moins de passagers. 

Je suis assise à côté d'un "beau gosse", militaire stationné sur une base américaine au nord de Munich. Il rentre au fin fond du Montana pour faire une surprise à sa soeur qui va recevoir son diplôme de fin d'études (Graduation). Il repart lundi. Ca fait plus de trois ans qu'il ne l'a pas vue. Le géant, beau gosse aussi, qui est assis devant moi part pour randonner au nord de l'Utah et du côté de Yellowstone. Les autres... pas eu le temps de discuter avec eux ! 
J'essaie de regarder The revenant, avec Leonardo DiCaprio. Je m'endors, avec des réveils par intermittence. J'essaie ensuite de regarder The Hateful Eight, le dernier film de Tarantino, et là, je n'accroche pas du tout. Je dors bien aussi !
Zone de turbulences... on nous sucre le second service car ça secoue trop, et ensuite on est trop près de l'arrivée. Je meurs de faim, mais ça va passer. 

Arrivée... flonflons sur la piste, une haie de camions-pompiers arrose la carlingue en guise de baptême. Toujours mieux que la bouteille de Champagne qui viendrait faire un trou dans le fuselage ! 

Passage de l'immigration rapide. C'est à noter... c'est un peu le cauchemar de l'arrivée. Là, on passe tous à des guichets automatiques où nous scannons notre passeport, prenons nos empreintes et une photo genre selfie administratif, et répondons aux questions de circonstance. Les mêmes que pour obtenir l'ESTA et pour le passage de la douane. Ensuite, la queue au guichet "humain" est bien accélérée. On prend à nouveau nos empreintes, tous les doigts cette fois-ci, et une empreinte oculaire, deux questions, et c'est bon. Il est à peine 15h et les formalités sont terminées. Ca me change des dernières fois où ça avait pris plus d'une heure et demi

Le spleen commence. Où se trouvent les navettes pour les loueurs... et où vais-je trouver un distributeur pour compléter mon pécule d'argent liquide ?
Il semblerait que l'aéroport soit en cours de réaménagement... ou en tout cas, ils disent qu'ils vont compléter la signalétique. Bref, je tourne 20 minutes avant de trouver un kiosque de l'office de tourisme qui m'aiguille. Je commençais à désespérer. J'ai faim et je tombe de fatigue, j'ai qu'une envie, prendre la route ! 

Navette pour Alamo. J'évite le comptoir avec mon bon "Skip the Counter" rempli hier en prévision. Sur le parking, je peux choisir mon carrosse, et c'est la bonne suprise : en gros, j'ai le choix entre Jeep et Jeep... et j'opte pour une Jeep Patriot blanche, 4x4. La même qu'en 2013, mais elle était noire, alors. Vraie roue de secours, 4575 miles au compteur. Je note que la connectique embarquée n'a pas évolué : pas de prise USB, une seule prise 12V. On fera avec. La radio comporte Sirius... c'est top dans le désert ! Le personnel est super gentil. C'est d'ailleurs ce qui me frappe toujours quand j'arrive aux USA : les gens sont gentils... satisfaction client oblige. On m'explique bien le coup des autoroutes payantes et comment les éviter. Petit souci d'informatique à la borne de sortie, mais tout va bien.  


Je peux donc prendre la route. C'est le milieu de l'après-midi et la circulation devrait aller, ça ne bouchonne pas trop, j'ai le temps de voir les pancartes et de ne pas me tromper de file
Je descends directement jusqu'à Colorado Springs, plein sud sur un ciel noir qui ne laisse rien augurer de bon. Averses intermittentes, rayons de soleil et trouées qui laissent apparaître les cimes encore très enneigées. Le jumelage Denver-Munich, c'est l'évidence sur un plan géographique... ce n'est pas une simple histoire de fête de la bière qui se tient à une semaine d'intervalle ! 




J'arrive à mon hôtel vers 18h. Check-in rapide. Et je repars faire mes courses au Walmart aperçu deux sorties plus tôt sur l'autoroute, avec les conseils du jeune homme de l'accueil. J'y passerai la soirée pour remplir mon caddy avec tout ce qu'il faut pour tenir une bonne partie du séjour, à commencer par le matelas pneumatique et son gonfleur... vu que j'ai oublé le gonfleur à la maison. J'investis aussi dans un sac de couchage de base (9$) qui donnera un peu de chaleur à mes nuits futures en complément de mon sac... juste question d'avoir une température de confort inférieure à 0°C. La soirée est fraîche, la nuit est glaciale... et les montagnes scintillent à l'horizon.   

Voilà la carte de la journée :


Pour mémoire... l'approvisionnement de début de séjour :
  • LA glacière, indispensable pour conserver un peu de bouffe au frais
  • cannettes de boissons diverses (café, ice tea, jus de fruits, V8 aux légumes), gallons d'eau... en gros compter 4 litres de boissons par jour pour compenser la déshydratation due à la chaleur et à la siccité de l'air, voire plus si gros efforts prévus...
  • conserves de viande et de poisson pour agrémenter les petites salades du soir
  • biscuits et barres énergétiques
  • nourriture fraîche pour quelques jours, jusqu'à l'approvisionnement suivant, essentiellement des fruits et des légumes à consommer en salade et qui ne demandent pas de réfrigération particulière : ma spécialité "californienne arrangée" !
  • PQ, lingettes -essentielles pour le débarbouillage dans la pampa-, gel hydro-alcoolique pour maintenir un minimum d'hygiène des mains, et les accessoires de toilette et pharmacie qui ne rentraient pas dans le sac (shampoing, dentifrice et autre lessive)
  • et aussi, pour ne pas dire surtout, last but not least, le complément matériel de camping, à commencer par le matelas pneumatique qui garantira le confort de mes nuits... Je ne prends pas de bec de gaz car pas sûre d'avoir le temps de cuisiner et pas envie d'investir dans une popote exhaustive. Donc ce sera piques-niques comme lors des précédents opus.
  • etc...
La liste du raton laveur est longue... et s'achève généralement par un pain de glace pour rafraîchir la glacière, mais là, ça attendra demain si je ne veux pas que ça fonde pendant la nuit !
Vérification faite, je pourrai faire le plein directement à la machine à glace de l'hôtel.

Bref : Welcome in America ! 

Les Garden of the Gods petit parc apprécié à Colorado Springs attendra un autre passage. Je rentre à l'hôtel à une heure indécente après un épisode "j'ai perdu mon caddy" dans les travées désertes de Walmart... le personnel, affairé à ranger les rayons, avait cru qu'il n'était à personne et avait commencé à remettre en rayon tout le contenu de mes emplettes pendant que j'hésitais entre deux glacières une rangée plus loin. Bref... gros exercice de terminologie active, soit dit en passant !
Sur ce, j'uploade trois photos, je me douche, et je prends la route. Aujourd'hui, c'est déjà demain !

2 commentaires:

  1. Je vois que ton vole c'est bien passé et surtout que tu étais agréablement entourée.
    Merci de prendre du temps pour ceux et celles qui restent à quai.
    Bise
    Isa

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  2. Bon voilà je commence confortablement installée devant mon écran à lire ton périple. C'est génial, tu as une belle plume et c'est très chouette à lire et cela me rappelle mes voyages déjà bien lointains, sauf que je ne suis jamais partie comme toi toute seule. Hâte de lire la suite mais faut que je retourne au turbin ! KIM

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