lundi 23 mai 2016

23 mai 2016 - Sedona

Ce matin il faisait un froid de loup. Contente de ne pas devoir défaire le campement. Je laisse la tente en place, avec le matelas pneumatique qui a tendance à se dégonfler. J'embarque les sacs de couchage qui me serviront à camoufler le contenu du coffre (en général, c'est le matelas qui fait office de couverture... les voitures de loc n'ont pas de protection pour le hayon).
 


Je suis super contente. J'ai dormi comme un loir avec mes boules quiès et là, j'arrive à décoller du camping à 7h du matin. Direction West Fork of Oak Creek. Il n'y a pas moyen de se garer en bordure de route. Des panneaux indiquent que c'est interdit sous peine d'enlèvement du véhicule... pas trop envie de tenter le diable. Et le parking officiel n'ouvre qu'à 9 heures, ce qui fait carrément tard pour randonner à la fraîche.
 

Qu'à cela ne tienne : je pars explorer le haut du canyon, qui remonte vers le plateau. Je passe devant les autres campings, notamment Cave Springs qui offre douche et wifi (la prochaine fois, je lirai mieux la description des campings...) et j'arrive tout en haut du défilé où un belvédère a été aménagé avec pas mal d'explications sur la géologie du coin. Le fond du canyon correspond à une ligne de faille, et les strates ont un décalage de 100 mètres entre chaque côté. Ce qui explique que sur une rive, on est dans le rouge et sur l'autre, dans le blanc. 




Je regarde les bijoux vendus par les indiens qui ont des stands à cet endroit-là. Je fais durer le plaisir, avant de reprendre la route en descente, question de voir si je trouve une autre solution pour le stationnement.
Miracle : le parking est ouvert. Il n'est pourtant que 8h30, mais le papy de faction dans la guitoune qui perçoit les paiements me dit qu'il essaie autant que possible d'ouvrir vers 8h. Je ne l'ai pas manqué de beaucoup.

Je m'équipe et c'est parti pour 3 miles le long du torrent au milieu des falaises rouges. Le décor est somptueux. Le printemps apporte sa cargaison de fleurs plus ou moins colorées, et les oiseaux sont toujours de la fête. Je n'irai pas jusqu'au bout de la rando. Il doit sans doute rester 15 à 20 minutes avant d'arriver au point où il n'est plus possible de longer le ruisseau sans se mouiller.
Je refais le trajet en sens inverse, plus rapidement qu'à l'aller. Je suis dans les temps pour ce que j'ai prévu pour l'après-midi.





 
Passé la dernière cabane, qui était le poulailler du lodge dont il ne reste que la cheminée, on arrive au pied de la falaise où coule le ruisseau. C'est bucolique, frais, multicolore... plein de fleurs en cette saison. Un endroit idéal pour passer la matinée ou des journées d'été un peu chaudes !














 







Rafraîchissement rapide, deux barres de céréales, et c'est parti pour retraverser toute la ville pour aller voir  ce que j'ai pas pu voir hier soir car il était trop tard : Montezuma Well, et aussi le site de V-bar-V, qui offre le plus grand panneau de pétroglyphes de la Verde Valle. C'est d'ailleurs par là que je commence, car le site ferme à 3h et n'est ouvert que du vendredi au lundi.


Nous avons droit à plein d'explications fort intéressantes de la part de la ranger archéologue qui donnent envie d'explorer le reste des sites locaux.







De là, je vais donc au Montezuma Well, qui est en fait une source qui surgit du fond d'un bassin circulaire et qui fait l'effet d'une oasis dans un désert de cactus. Visite super intéressante aussi. Ce site est un des plus originaux qu'il m'ait été donné de voir.


Le bassin, totalement coupé des cours d'eau environnants, possède une faune spécifique, qui s'est acclimatée à l'acidité de l'eau. L'eau en question n'est d'ailleurs pas vraiment potable sans traitement préalable.


Comme dans la plupart des falaises des environs, on trouve les ruines millénaires d'anciens villages indiens. 







Le plateau à l'extérieur du puits était également peuplé. La proximité d'une source permanente a permis l'occupation de l'endroit pendant des centaines d'années. 
 



Les mètres cubes d'eau qui remplissent le puits tous les jours s'écoulent par des fissures et alimentent tout un réseau de canaux à l'extérieur de l'enceinte. De là, l'eau descend jusqu'à la rivière en contrebas, qui ne s'assèche jamais, contrairement à la plupart des autres cours d'eau du secteur.





J'avoue que je suis contente de m'être programmé ces deux visites et j'envisage sérieusement d'aller voir Tuzigoot demain matin en prenant la route.

Il est 5h, et l'heure de prendre le chemin inverse pour rentrer au camping. Je décide d'aller voir Cathedral Rock de plus près par Valle Verde School Road. L'occasion de voir quelques unes des formations qui font la réputation de la ville. 




De là, je fais le tour du massif pour aller à Airport Road. Airport Mesa grouille de gens et on ne peut pas se garer. Le coin est carrément dangereux avec ce cafouillage. Tant pis, j'irai voir ce que ça donne du point de vue de l'aéroport. C'est moins spectaculaire et on n'y a pas la vue à 360°, mais on surplombe bien la ville quand même.  



Je reviens donc sur le centre de Sedona et vais découvrir le village Tlepepaque : une succession de galeries et de boutiques de luxe. Joli et de bon ton. Mais bon. J'ai dit que je n'allais pas céder tout de suite... le luxe n'est pas de circonstance dans mon budget ! Je ne m'attarde donc pas outre-mesure dans cette institution bon chic bon genre. 



Après cette journée bien remplie, je réintègre mon camping. Ce soir j'ai des voisins : des papis bricoleurs au 18, bavards et tout fiers de leur douche improvisée avec un arrosoir accroché dans un arbre voisin. Remplissage directement dans le ruisseau qui coule 5 mètres plus bas.

Il est d'ailleurs bien joli, à cet endroit, le ruisseau... et héberge une profusion de larves d'insectes du genre moustique dans les enfractuosités de la berge.



Soirée tranquille. Il est déjà 19 heures mine de rien. Le temps de me faire à manger, et hop, au lit ! Je me suis offert des fraises, c'est la fête.

Mes autres voisins au 16, des québécois, sont arrivés de nuit et se sont emplafonnés les blocs de rocher disposés pour séparer les emplacements. Bruit sourd du pare-choc qui encaisse et rigolade au fond des toiles. Des têtes passent dans l'entrebâillement des moustiquaires...  et je suis contente qu'ils n'aient pas percuté ma voiture... sont pas passés loin les bougres !

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Voici la carte du jour :



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